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11/10/2014

13-19 octobre - Un festival c'est trop court !

Du 13 au 19 octobre se tiendra la 14e édition d'Un festival c'est trop court !, le festival européen du court métrage de Nice organisé par nos amis de l'association Héliotrope.

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L'éditorial de Laurent Trémeau, Directeur artistique

Outre les 93 films répartis dans les 4 compétitions, le pays invité (La Roumanie), les programmes thématiques récurrents (Scopitone, documentaire…), les séances spéciales (Prix SNCF du Polar) et la journée professionnelle Nice Short Meeting, Un festival c’est trop court présente cette année FINAL CUT, un large panorama consacré au MONTAGE, dont la bande annonce 2014 esquisse une introduction à travers « la femme à la caméra ».

Élément essentiel du langage cinématographique, le montage constitue aussi la matière la plus spécifique du cinéma. Car, si écrire, dessiner, jouer, réaliser des prises de vues ou de son, apparaissent aussi dans la littérature, le théâtre, la photographie : pratiquer l’art du montage relève bien du seul cinéma.

En 1929, Dziga Vertov l’annonce en ouverture de L’homme à la caméra : il cherche « à créer un langage cinématographique absolu et universel, libéré du langage théâtral et littéraire ».
Des débuts du cinéma et aux films sans montage, à l’avènement des fondus enchainés dans le cinéma classique hollywoodien, jusqu’aux jump cuts de Godard sur la nuque de Jean Seberg dans A bout de souffle, le montage a traversé l’histoire du cinéma, avec ses techniques, ses évolutions et ses théoriciens.

40 ans après les théories et les œuvres des formalistes russes Eisenstein, Koulechov et Vertov,l’arménien Artavazd Pelechian reprend le flambeau de l’avant-garde « J’essaie de faire un cinéma pur qui ne doive rien aux autres arts ». Un de ses courts métrages réalisé en 1967, Au début, sera « joué » en ciné concert par les musiciens d’OeilRoulette.

Final Cut, expression désignant le montage final d’un film, décrit l’enjeu de pouvoir et de décision finale entre le producteur et le réalisateur. « Le seul moment où l’on peut exercer un contrôle sur un film est le montage (…). C’est toute l’éloquence du cinéma que l’on fabrique dans la salle de montage. » dit Orson Welles.

Le montage : troisième œil ou troisième main ?

Après l’écriture et le tournage, refait-on le film une troisième fois ? Le monteur devient-il un scénariste, doublé d’un réalisateur, ou un ultime collaborateur pour l’auteur ?

La masterclass avec un des plus grands monteurs français Yann Dedet, permettra d’aborder la question du montage au cinéma, sa technique et sa pratique, mais aussi et surtout de décrire les relations entre le réalisateur et le monteur.

Final cut aborde aussi le cinéma expérimental avec les films de found footage qui puisent leurs images dans des œuvres existantes, on y retrouvera notamment un des derniers films du maitre allemand Matthias Müller.

Final Cut ne pouvait faire l’impasse sur l’une de ses inspirations majeures, Blow-up, le web-magazine d’ARTE dirigé par Luc Lagier qui n’en finit plus de tisser des liens entre les perles du 7ème Art, dans des montages habiles (Recut), autour de thématiques insolites (Tennis et cinéma).

Enfin, l’art du détournement et de l’œuvre revisitée, explose sous toutes ses formes grâce à l’outil informatique…connecté. Le « mash-up », le sample visuel, remixe tout : films, séries, pubs, clips. Il est un film fondateur devenu culte, après Debord mais avant les faiseurs d’Internet : La classe américaine / Le grand détournement réalisé en 1993 par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette.

Qui n’a jamais rêvé de voir sur grand écran, George Abitbol, l’homme le plus classe du monde ?

Le site du festival