30/03/2007
Qui a dit que le cinéma italien était en crise ?
Se retrouver à l’Espace Magnan, c’est tenter de dresser chaque année un bilan sur une cinématographie italienne qui tient de mieux en mieux sa place dans la production européenne et qui s’affirme même comme celle qui, après la France, résiste le mieux au rouleau compresseur américain.
Certes en 2006, ne sont sortis dans l’hexagone que neuf films italiens, mais les festivals ont été là pour rappeler la richesse d’un cinéma particulièrement vivant : Moretti et Bellocchio à Cannes – avec aussi l’éblouissante confirmation de Sorrentino –, Amelio à Venise, de nombreux jeunes à Annecy.
En ce printemps 2007, on assiste dans les salles à une véritable floraison avec la sortie en rafale de nombreux films, ceux de Francesco Munzi, Roberto Andò, Cristina Comencini, Emanuele Crialese…
En fait, le cinéma italien souffre surtout d’un fort déficit d’image. A l’exception d’un Moretti qui continue à être la seule référence – il est le seul Italien à figurer dans la liste des 35 cinéastes invités à participer au film produit pour le 60ème anniversaire du festival de Cannes –, le panorama semble désert. Pourtant, les anciens ne sont pas inactifs – à commencer par Bellocchio que nous aurons le plaisir d’accueillir à Nice – et des œuvres essentielles se construisent sous nos yeux, celles de Marco Tullio Giordana, de Gianni Amelio, ou, moins connues, celles de Gabriele Salvatores, de Silvio Soldini, de Mimmo Calopresti… Quant à la relève, elle est d’une richesse incomparable !
Jean A. Gili
13:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, Magnan | | del.icio.us | Facebook
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